Sylvie Tinseau dite Sylbohec est une photographe artiste dont la démarche originale dévoile sa personnalité tout en ombre et en lumière. Car il y a dualité entre la photographie qui représente l’instant fugitif et l’écrit qui permanent.

À l’essence de la photographie s’ajoutent les écrits. Deux moments distincts dans l’élaboration des œuvres, pour aboutir à la création de cette technique originale qui conteste l’ordre établi de la seule photographie. Cette démarche mixte rappelle une phrase d’Edward Hopper : « Si vous pouviez le dire avec des mots, il n’y aurait plus de raison de le peindre ».
Car quoi de plus naturel pour cette artiste, que d’offrir des photographies sous une forme nouvelle avec l’ajout d’écritures pour provoquer, par cet acte, les sensibilités.

Tout en travaillant en numérique, les bouts de textes qu’elle insère sur ses images sont toujours écrits au « feutre », directement sur le tirage. Le manque de lisibilité des textes est délibéré. Elle n’écrit pas pour être lue.
Sur le papier sont cristallisées ses conversations intérieures pour intégrer à la photo tel un graphisme. L’image garde sa force et s’unit au trait pour interpeller l’œil.

L’artiste photographe laisse ainsi un écrit lisible sur chaque photo. « Je prends le risque de vous offrir mon interprétation d’un sujet » explique-t-elle.
Seth Godin – entrepreneur américain – l’exprime parfaitement : « Être un artiste créatif, c’est plonger volontairement dans un travail qui pourrait ne pas fonctionner ».

Vous ressentirez, en fonction de ce que vous êtes au moment de lire ces traces écrites, une interaction, un changement, peut-être une émotion. Vous pourrez y adhérer ou pas, être séduit ou désintéressé, vous interroger ou être d’accord, vous y retrouver ou vous y perdre !